Le programme Eurovent Certified Performance pour les centrales de traitement d'air (CTA) est en pleine évolution. La norme 2024 a connu deux grandes améliorations avec l'introduction d'une nouvelle méthodologie d'essai et de nouveaux calculs de la classe énergétique. Donatien Lambert, chef de projet, nous parle de l'évolution du programme CTA et de ce que les changements signifient pour les fabricants et les professionnels du génie climatique.
Le programme CTA a évolué en réponse aux commentaires des fabricants. Donatien Lambert explique : « Nous avons pris des mesures pour réduire le nombre de tests requis, rationalisant ainsi le processus pour les fabricants, tout en veillant à ce que les tests que nous entreprenons soient plus représentatifs des performances réelles. Les fabricants et les professionnels du génie climatique y trouvent leur compte, car le programme permet une approche plus intégrée de l'évaluation des produits, avec des données certifiées donnant des résultats encore plus réalistes.
Donatien : « Notre principal objectif en repensant la méthodologie d'essai était d'évaluer les CTA de manière plus globale. Auparavant, les CTA de soufflage et d'extraction étaient testées séparément. Désormais, les unités d'alimentation et d'évacuation sont testées en même temps, et tous les points sont testés ensemble. Cela permet d'adopter une approche beaucoup plus cohérente et efficace des essais de produits.
Donatien : « Oui, la simplification et la rationalisation du programme étaient également une priorité. Auparavant, nous testions régulièrement des unités réelles et des boîtes modèles. À partir de 2024, il n'y aura plus de tests de surveillance pour les boîtes de modèles, et les tests de boîtes de modèles ne seront nécessaires que si l'unité subit des modifications ou si elle est nouvellement certifiée. Le processus a été simplifié pour éviter les tests inutiles.
Donatien : « Nous avons introduit des essais d'efficacité de l'humidité pour les systèmes de récupération de chaleur (SRT). Avant 2024, les essais en laboratoire portaient sur l'efficacité du système de récupération de chaleur et sur sa capacité à récupérer la chaleur dans des conditions sèches. Désormais, l'efficacité de l'humidité dans des conditions estivales sera testée. En effet, l'efficacité de l'humidité joue un rôle important dans l'évaluation de la classe énergétique.
Donatien : « Des modifications ont également été apportées au test d'étanchéité interne de l'appareil. Plus le débit d'air perdu est important, plus le ventilateur doit travailler fort et plus il consomme d'énergie. En outre, pour des raisons d'hygiène, les fuites doivent être réduites au minimum. Il est donc essentiel que les résultats des tests d'étanchéité interne soient précis et fiables. Les unités sont désormais testées pour inclure le facteur de correction de l'air extérieur (OACF) ainsi que le ratio de transfert de l'air vicié (EATR) ».
En ce qui concerne la classe énergétique, Donatien décrit les derniers développements visant à garantir la précision des calculs.
Donatien : « Auparavant, les fabricants pouvaient choisir leur propre température de conception hivernale pour le calcul de la classe énergétique. Nous avons maintenant défini des villes de référence pour les classes d'efficacité énergétique d'été et d'hiver. Cela garantit que les CTA peuvent être comparées de manière équitable et précise par ceux qui utilisent des données certifiées. »
Donatien : « Les nouveaux calculs d'été examinent l'impact de la perte de charge de la dérivation des systèmes de récupération de chaleur sur la classe d'efficacité énergétique. La perte de charge augmente la consommation d'énergie du ventilateur et l'efficacité globale du système de récupération de chaleur. Par exemple, en hiver, lorsque le système de récupération de chaleur fonctionne, l'unité subit une certaine perte de charge. Bien que la chute de pression affecte les performances, la CTA gagne également en efficacité grâce à la réutilisation de la chaleur du SRH, ce qui annule l'impact de la chute de pression. Cependant, lorsque les températures sont plus chaudes et que le système HRS n'est pas utilisé, une chute de pression peut également se produire lorsque le by-pass est ouvert.
« Ce nouveau calcul décrypte l'influence sur le système de la chute de pression du SRH lorsqu'il est utilisé, et de la chute de pression du by-pass lorsqu'il est laissé ouvert et que le SRH n'est pas utilisé. Il fournit des informations sur l'équilibre entre la chute de pression du HRS et celle du bypass ».
Cela fait beaucoup de changements ! Merci pour votre temps, Donatien.
Voilà donc un tour d'horizon de la nouvelle méthodologie d'essai pour les CTA et des nouveaux calculs de classe énergétique. Grâce à ces développements, le régime d'essai a été rendu plus efficace, au bénéfice des fabricants et de leurs clients.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la certification des CTA, cliquez sur les liens ci-dessous ou envoyez un courriel au responsable du programme, Donatien Lambert.
Voir le programme Eurovent Certified Performance pour les CTA